JENE SUIS PAS UN SINGE. Un film de Olivier Dacourt et Marc Sauvourel. RĂ©alisation : Olivier Dacourt, Marc Sauvourel. Mise en images : David Tiago Ribeiro. Production : Canal+. Moyens Le racisme n’épargne pas les terrains de foot cris de singe, insultes, lancers de bananes
 Beaucoup de joueurs subissent rĂ©guliĂšrement des humiliations en raison de la couleur de leur peau. MĂȘme les vainqueurs de la Coupe du Monde de Foot ont Ă©tĂ© rĂ©duits, sur les rĂ©seaux sociaux ou dans certains mĂ©dias, Ă  la couleur de leur peau C’est l’Afrique qui gagne ! », a clamĂ© l’animateur Trevor Noah dans le Daily Show » sur Comedy Central. D’autres les ont comparĂ©s Ă  des singes avec un ballon », ou qualifiĂ©s de champions du tiers-monde ». TruffĂ© d’archives, ce film d’Olivier Dacourt et Marc Sauvourel donne la parole Ă  tous les acteurs du football, joueurs, arbitres, entraĂźneurs et prĂ©sidents de club. Gianni Infantino, prĂ©sident de la Fifa, s’abrite derriĂšre clubs et fĂ©dĂ©rations, leur renvoyant la responsabilitĂ© d’éradiquer le phĂ©nomĂšne. Les joueurs, eux, livrent des tĂ©moignages Ă©difiants. Des bananes, Joseph-Antoine Bell, premier gardien noir du championnat français, en a reçu. C’était au Stade-VĂ©lodrome, en 1989. Presque trente ans plus tard, Samuel Umtiti, international français, se dit choquĂ© [
] qu’on entende encore des cris de singe » dans les tribunes. Mario Balotelli, international italien, cible favorite des tifosi , l’est aussi par certains supporters français, Ă  Dijon ou Ă  Bastia. Tous regrettent que les sanctions ne soient pas plus exemplaires. A l’instar de Samuel Eto’o Il faudrait que tous les joueurs de couleur arrĂȘtent de jouer. Beaucoup de gens perdront de l’argent, en premier lieu les tĂ©lĂ©s, dont les patrons devront mettre la pression sur les instances dirigeantes du football. Et les choses changeront. » La suite aprĂšs la publicitĂ©Olivier Dacourt, lui, s’est assis face Ă  un supporter, fasciste assumĂ© du club de VĂ©rone. Celui-ci, fier de son tatouage de Mussolini, lui avait assenĂ© L’Italie est blanche. » Les singes sont certainement bien mieux que ces gens-lĂ , analyse Balotelli, c’est sĂ»r Ă  100 % qu’un singe est plus intelligent qu’eux ! »Dimanche 6 janvier Ă  21h sur Canal+. Le racisme dans le football ». Documentaire d’Olivier Dacourt et Marc Sauvourel 2018. 1h30. Disponible en replay sur MĂ©dias« Je ne suis pas un singe », un documentaire choc sur le racisme dans le football « Je ne suis pas un singe » sera diffusĂ© en prime sur Canal + le 6 janvier. (Canal +) Vous pouvez rechercher un site lĂ©gal en consultant le lien suivant Rechercher un site d'offre lĂ©gale films, musique, livres, jeux vidĂ©oCertains sites lĂ©gaux de tĂ©lĂ©chargement possĂšdent les labels officiels PUR ou Offre lĂ©gale Arcom ex-CSA et Hadopi titleContent. Toutefois, un site peut ĂȘtre lĂ©gal sans avoir ces mĂȘme, un site gratuit n'est pas forcĂ©ment illĂ©gal. Il existe de nombreux sites lĂ©gaux diffusant gratuitement des Ɠuvres protĂ©gĂ©es. La rĂ©munĂ©ration des artistes et producteurs y est assurĂ©e par d'autres moyens, par la publicitĂ© l'inverse, certains sites de tĂ©lĂ©chargement proposent de payer un abonnement mais qui n'est pas reversĂ© aux artistes et producteurs. La diffusion d'Ɠuvres protĂ©gĂ©es y est donc CNC titleContent propose Ă©galement un moteur de recherche permettant de savoir si un film est disponible sur certains sites lĂ©gaux Catalogue de vidĂ©os Ă  la demandeÀ savoir tous les sites lĂ©gaux ne sont pas pris en compte par ce existe aussi des plateformes proposant de la musique en libre diffusion, c'est-Ă -dire dont l'auteur autorise l'Ă©coute ou le tĂ©lĂ©chargement gratuitement. Par exemple, musique placĂ©e sous licence Creative Commons. Jesuis natif de Rouen, oĂč je suis restĂ© jusqu’à mes 18 ans. AprĂšs un bac scientifique, j’ai fait mes Ă©tudes Ă  Sciences-Po jusqu’en 2014, Ă  Aix oĂč j’ai Ă©galement obtenu

l'essentiel La rĂ©ussite pour Salam, le documentaire de Diam's a Ă©tĂ© impressionnante. Le film sur la rappeuse a Ă©tĂ© diffusĂ© au cinĂ©ma pendant deux jours et a totalisĂ© 90 000 entrĂ©es. Ce portrait cinĂ©matographique revient sur la vie de la star des annĂ©es 2000-20010 aprĂšs sa disparition de la scĂšne et des mĂ©dias. Diam's a fait son grand retour avec un documentaire aprĂšs avoir disparu du monde mĂ©diatique pendant plusieurs annĂ©es. Salam, un film produit par Brut a fait un carton au cinĂ©ma avec prĂšs de 90 000 personnes dans les salles obscures en seulement deux jours. Rien que vendredi 1er juillet, il avait totalisĂ© 50 000 entrĂ©es, dĂ©passant Top Gun Maverick au classement des films les plus visionnĂ©s au cinĂ©ma du jour Le film revient sur l'histoire de la rapeuse aprĂšs la fulgurante ascension qu'elle a vĂ©cue dans les annĂ©es 2000. La chanteuse de "La Boulette" explique ses difficultĂ©s face Ă  la notoriĂ©tĂ©, sa dĂ©pression ainsi que sa conversion Ă  l'islam qui a l'Ă©poque a marquĂ© la France entiĂšre. DiffusĂ© Ă  l'automne sur BrutX Produit par Brut le documentaire a d'abord Ă©tĂ© montrĂ© en grande pompe lors du dernier Festival de Cannes avant de sortir au cinĂ©ma, mais pour deux jours seulement. Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu, il faudra attendre l'automne oĂč il sera diffusĂ© sur la plateforme BrutX. Diam's s'est adressĂ© Ă  ses fans lundi 4 juillet sur Instagram, le temps de les remercier et d'annoncer son dĂ©part, une nouvelle fois, des rĂ©seaux sociaux. "J’aurais aimĂ© trouver les mots justes pour vous dire ce que je ressens mais je pense que je ne les trouverai jamais. Vous ne pouvez pas savoir combien j’ai pleurĂ©, combien mon cƓur a Ă©tĂ© touchĂ©", a-t-elle Ă©crit. “C’est si beau ce qu’il s’est passĂ© avec Salam
 si beau de constater que l’on peut encore partager de si beaux moments et de si profonds sujets, a dĂ©clarĂ© l'ancienne rappeuse. Je me coupe des rĂ©seaux sociaux mais je ne me coupe pas de vous... J’ai laissĂ© un lien en bio oĂč vous pouvez m’écrire”, conclu-t-elle.

Ces20 stars ne veulent pas d'enfants : elles expliquent leur choix. "Les femmes qui refusent d'avoir des enfants dérangent car nous sortons de la norme sociale et nous nous détachons de ce qui constitue l'une des grandes constantes dans l'Histoire de l'humanité : procréer. Il y a cette anormalité sociale mais aussi biologique, ancrée
Abonnez-vous Ce dimanche 6 janvier, Canal+ diffuse un documentaire édifiant sur le racisme dans le monde du football. Un fléau qui envahi les gradins et que les stars de la discipline dénoncent... © capture écran canal+ Les stades sont réguliÚrement le théùtre d'actes racistes, dont découlent parfois des gestes marquants, voire choquants, à l'image de la la banane ramassée, puis mangée en plein match, par Daniel Alves, à Villarreal. Pour comprendre comment les joueurs vivent ces moments, Olivier Dacourt fait témoigner de grandes stars, comme Samuel Eto'o, Mario Balotelli, Patrick Vieira, ou encore Samuel Umtiti. Tous racontent, à leur maniÚre, ce qu'ils ont vécu et ressenti. Olivier Dacourt part également à la rencontre d'entraßneurs, d'arbitres et de dirigeants de clubs, ceux qui, sur le terrain ou en dehors, ont le pouvoir de faire évoluer les choses. Il se confronte notamment à un supporter fasciste, qui justifie le fait d'insulter des joueurs par la seule couleur de leur peau... AprÚs son premier documentaire "Ma part d'ombre" dans lequel Zlatan Ibrahimovic ou encore Thierry Henry dévoilaient leur cÎté sombre », et leurs cicatrices de vie, Olivier Dacourt, revient avec ce second volet toujours consacré à l'univers du foot intitulé "Je ne suis pas un singe". Un titre volontairement choquant pour parler du racisme dans le monde du football, un fléau qui peu à peu envahi les stades français. Plusieurs sportifs apportent leurs témoignages dont champion du monde Samuel Umtiti, qui évoque sa triste expérience "On est en 2018, ça le racisme ndlr existe encore, ça m'a choqué", ou encore Samuel Eto'o qui raconte "Je voyais des gens dans les tribunes, entrain de faire des bruits de singes..."Olivier Dacourt dresse le bilan d'un phénomÚne inquiétant qui va à l'encontre des valeurs sportifs et dont la FIFA ne semble pas réellement prendre ne suis pas un singe est diffusé dimanche 6 janvier à sur Canal+.Sarah Ibri
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SĂ©verine, 43 ans, et Damien, 33 ans, sont les parents de deux adorables petites tĂȘtes blondes Mila, 6 ans, et Luna, 4 ans. De nature trĂšs angoissĂ©e, SĂ©verine est en permanence "sur le dos" de ses filles depuis leur naissance. TrĂšs proche d'elles, elle laisse peu de place au jeune papa, de dix ans son cadet, dans l'Ă©ducation de leurs enfants. Pourtant, SĂ©verine le reconnaĂźt, Mila et Luna ne lui obĂ©issent que trĂšs rarement ! Elle n'a jamais su punir et n'ose pas leur dire "non" de peur de les contrarier. RĂ©sultat aujourd'hui, les fillettes n'ont plus de limites ! Entre une maman dĂ©passĂ©e qui n'a aucune autoritĂ© et un papa qui ne trouve pas sa place, le dĂ©fi est de taille pour Super Nanny ! Arrivera-t-elle Ă  apaiser les angoisses de cette maman et laisser ses filles grandir ? Mila et Luna accepteront-elles qu'on leur fixe des limites ? Severine laissera-t-elle Damien retrouver son rĂŽle de pĂšre ?DĂ©couvrez aussi
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Direttore Olivier Dacourt Durata 1 ora 30 minuti Sesso Documentario Lingua Francese 6 January 2019 29 membri Le racisme dans le football. Tous racontent, Ă  leur maniĂšre, ce qu’ils ont vĂ©cu, et confessent leur ressenti. Olivier Dacourt nous emmĂšne Ă©galement Ă  la rencontre d’entraĂźneurs, d’arbitres et de dirigeants ceux qui, sur le terrain ou en dehors, ont le pouvoir de faire changer les choses. Il se confronte enfin Ă  un supporter qui justifie le fait d’insulter des joueurs en raison de la couleur de leur peau. Film simili
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Lequatrain de BensĂ©rade. Un Singe dans un naufrage, sauta sur un Dauphin qui le reçut, le prenant pour un homme ; mais lui ayant demandĂ© s'il visitait souvent le PirĂ©e. qui est un port de mer, et le Singe ayant rĂ©pondu qu'il Ă©tait de ses amis, il connut qu'il ne portait qu'une bĂȘte, et le noya. Le dauphin sur son dos portait le singe Ă 

Il a marquĂ© la musique mauricienne avec ses morceaux Ă  succĂšs comme Anita my love ou Kari poson. Mario Armel a fĂȘtĂ© ses 75 ans en juin dernier. MĂȘme si les cheveux sont de plus en plus grisonnants, il a gardĂ© la mĂȘme verve. Il s’apprĂȘte Ă  marquer ses 60 ans de carriĂšre avec un album, oĂč il chante en duo avec des jeunes et fort probablement, en prime un grand concert. L’occasion pour lui de revenir sur sa carriĂšre qui l’a emmenĂ© jusqu’en Afrique du Sud, en pleine pĂ©riode de l’apartheid. - PublicitĂ© - Vous venez de cĂ©lĂ©brer vos 75 ans et vous fĂȘtez bientĂŽt vos 60 ans de carriĂšre. Quel est votre regard sur ce parcours ? J’ai dĂ©butĂ© ma carriĂšre Ă  15 ans. A l’ñge oĂč d’autres enfants de mon Ăąge sont toujours Ă  l’école, moi je suis montĂ© sur scĂšne pour ne plus jamais la quitter. Je dois dire que la chanson n’a pas toujours Ă©tĂ© mon gagne-pain. J’ai travaillĂ© comme typographe dans plusieurs imprimeries, avant de finalement me lancer Ă  plein temps dans la musique. Ce choix Ă©tait Ă©vident car je viens d’une famille de musiciens. Mon pĂšre faisauit partie de la Police Band. Ma maman Ă©tait pianiste. Ma grande sƓur chanteuse. Mon grand-pĂšre maternel Ă©tait lui, professeur de musique. Donc, je leur ai emboĂźtĂ© le pas, tout naturellement. Je suis nĂ© Ă  la rue CondĂ© Ă  Port-Louis. Plus tard, nous avons bougĂ© Ă  l’impasse Labourdonnais et j’avais comme voisin un certain M. Mardemootoo. Il avait un orchestre et faisait de la musique avec mon pĂšre. Il m’a appris Ă  jouer de la guitare Ă  la dure. Mon premier groupe s’appelait Universal Band, ensuite il y a eu Traveller’s Band. A l’époque, je ne chantais pas encore le sĂ©ga. Je faisais de la variĂ©tĂ© et on me surnommait le Mike Brant mauricien. Je venais de rentrer de Madagascar et j’interprĂ©tais Laisse-moi t’aimer, qu’on n’écoutait pas encore Ă  Maurice. Et puis, j’avais toujours mes longs cheveux.. Dans les annĂ©es 60, j’ai intĂ©grĂ© les Night Birds et c’est lĂ  que j’ai commencĂ© Ă  travailler dans le circuit des hĂŽtels. Ensuite, j’ai rejoint le Hot Club de Rose-Hill du regrettĂ© Baby SavripĂšne. A cette Ă©poque, il y avait une grande rivalitĂ© entre les habitants de Rose-Hill, Beau-Bassin et Port-Louis. Mes amis et moi n’étions pas trop contents du nom du groupe Ă©tant donnĂ© que nous venions de Port-Louis. Nous en avons donc parlĂ© Ă  Baby qui a finalement tranchĂ© pour renommer le groupe Hot Club tout court. Il y a eu aussi les Night Birds. Ce groupe animair rĂ©guliĂšrement les mariages et les fancy-fairs. C’est avec les Hot Sounds of Mauritius que ma carriĂšre allait toutefois prendre une autre tournure. Vous avez effectivement dĂ©crochĂ© un contrat pour travailler en Afrique du Sud. Comment cela s’est passĂ© ? Dans les annĂ©es 70 je jouais dans les hĂŽtels. A l’époque, il n’y avait pas beaucoup de compĂ©tition dans ce secteur. C’était Baby SavripĂšne qui avait le contrat avec le Mauritius Hotel Group. On jouait cinq jours par semaine pour un salaire mensuel de Rs 315. Un beau jour, quelqu’un m’a approchĂ©, pour me demander si je n’étais pas intĂ©ressĂ© pour me produire Ă  l’étranger. Nous avons bien sĂ»r sautĂ© sur l’occasion. Pour nous empĂȘcher de partir, l’hĂŽtel a proposĂ© une augmentation, soit passer de Rs 315 à
 Rs 325. Nous avons choisi de partir. Je dois avouer qu’à cette Ă©poque, je ne maĂźtrisais pas l’anglais. A part yes, no’ qu’on utilisait mĂȘme de travers
Heureusement que j’avais un copain, Jimmy Tegally qui, lui connaissait un peu l’anglais et il me servait d’interprĂšte. Il m’aidait beaucoup lors de la signature du contrat. En Afrique du Sud, nous avions fait des ravages avec l’orchestre Hot Sounds of Mauritius. Un journal a mĂȘme Ă©crit un jour que nous Ă©tions l’un des meilleurs orchestres du Southern Sun, le groupe hĂŽtelier. Ensuite, nous avons eu la chance de faire deux albums avec Columbia Broadcasting System. C’est lĂ  qu’on a eu Anita my love et Lullaby, entre autres. On avait Ă©crit sur l’album Hot Sounds of Mauritius and sega music. A cette Ă©poque, l’apartheid battait son plein en Afrique du Sud. Comment avez-vous vĂ©cu cela ? Il faut dire que les gens qui venaient nous voir Ă  l’hĂŽtel n’étaient pas des gens de couleur. Ils y Ă©taient interdits. En mĂȘme temps, il y avait beaucoup de tensions Ă  Johannesburg. C’était chaud. Un jour, alors que notre anglais commençait Ă  se dĂ©velopper, nous avons fait savoir au directeur de l’hĂŽtel que nous venions d’un pays multiracial et multiculturel et que nous n’étions pas trĂšs Ă  l’aise dans ce systĂšme. C’est lĂ  que les gens de couleur ont Ă©tĂ© aussi autorisĂ©s Ă  venir assister aux spectacles. En revanche, on nous a fait un mauvais coup dans le dos. Alors que la grĂšve Ă©clatait et qu’on devait quitter le pays en vitesse, le directeur est venu avec un nouveau contrat et m’a demandĂ© de signer. Dans la prĂ©cipitation, je n’avais pas remarquĂ© que c’était un engagement pour 14 ans
 Ce n’est qu’une fois rentrĂ© Ă  Maurice qu’on s’est rendu compte de cela. Evidemment, on a refusĂ© et on s’est retrouvĂ© face Ă  un Breach of Contract. On a perdu beaucoup d’argent. Vous avez fait le choix de ne pas reprendre le rythme traditionnel du sĂ©ga Ă  l’époque. Pourquoi ? Je voulais montrer une autre facette de la musique mauricienne. J’ai optĂ© pour la fusion. En mĂȘme temps, j’avais travaillĂ© Ă  l’hĂŽtel et j’avais vu comment le sĂ©ga Ă©tait exploitĂ©. Il fallait faire plaisir aux touristes, il fallait que les danseuses lĂšvent leurs jupes le plus haut possible
 Je ne voulais pas m’associer Ă  tout cela. A l’époque de Ti-Frer, les danseuses avaient trois ou quatre doublures sous leur jupe. Mais tout cela avait disparu pour satisfaire les yeux des touristes. En mĂȘme temps, j’avais aussi mes propres influences musicales. J’étais influencĂ© par la musique latine que j’ai voulu incorporer Ă  mon style. Et je pense avoir fait le bon choix. Voyez tout le succĂšs que j’ai eu avec Anita my love. Je ne critique personne, mais personnellement je suis fier de mon choix. Je ne renie pas mes origines, d’ailleurs, partout oĂč je vais chanter, j’apporte mon quadricolore mauricien. Quand on voit la place qu’occupe la fusion dans la musique mauricienne aujourd’hui, on peut dire que vous Ă©tiez en avance
 Je dois dire que j’ai eu beaucoup de critiques Ă  l’époque. Puis, un jour, un journaliste a Ă©crit que ceux qui critiquent Mario Armel, doivent le réécouter aprĂšs 20 ans. Ce qui veut dire qu’en quelque sorte, j’étais en avance, oui. En parlant de fusion, j’ai entendu des jeunes qui ont fait de belles choses, mais il y en a aussi d’autres qui me font vraiment honte. J’ai vu un morceau sur You Tube, qui ne contient que trois mots, sans compter toute la vulgaritĂ© qui va avec
 Et tenez-vous bien, cette chanson a rĂ©coltĂ© 50 000 views ! OĂč allons-nous ? Venant d’une famille musicale, mes oreilles ne peuvent tolĂ©rer de telles choses. Vous avez aussi Ă©tĂ© frappĂ© par la censure, avec le morceau Kari Poson. Cela vous a-t-il marquĂ© ? Il y a eu deux morceaux qui avaient créé un scandale en fait. D’abord, il y avait Fam Kanay. Il y a un journaliste qui avait rapportĂ© que j’avais dit dans la chanson fam ras pli kaka lor later’ alors que c’était fla fla’. Du coup, non seulement la chanson Ă©tait interdite Ă  la radio, mais les femmes s’en prenaient Ă  moi en public et me menaçaient avec leurs parasols. Je me suis expliquĂ© avec le journaliste et il a reconnu ses erreurs, mais la balle Ă©tait dĂ©jĂ  partie. Ensuite, il y a eu effectivement le fameux Kari Poson. Dans un premier temps, ce n’était pas moi qu’on avait attaquĂ©. C’était Roger Clency qui l’avait repris. Ensuite, quand j’ai enregistrĂ© la chanson plus tard, j’ai connu le mĂȘme sort, Ă  cause des sensibilitĂ©s culturelles, alors que je n’avais rien dit de mal. Je me souviens que lorsque je me suis rendu Ă  la MBC pour prĂ©senter mon disque, Ă  peine Pamela Patten avait lancĂ© la chanson, elle reçut un appel, l’intimant de l’arrĂȘter tout de suite, faute de quoi elle perdait sa place. Mais quelques annĂ©es plus tard, alors que j’étais en CĂŽte d’Ivoire, j’ai dĂ©cidĂ© de refaire le morceau et de changer les paroles, afin de ne pas blesser les susceptibilitĂ©s. Et cela a donnĂ© le rĂ©sultat qu’on connaĂźt. Tout cela ce sont des expĂ©riences et on apprend. Selon vous, pourquoi le sĂ©ga mauricien n’a pu s’imposer Ă  l’international ? Pour que les gens adoptent une musique, il faut qu’ils puissent danser dessus. Quand nous avons fait notre album en 1974, nous avions mĂȘme expliquĂ© comment danser le sĂ©ga dans un livret. Voyez la lambada par exemple, cela a marchĂ© parce qu’il y avait une danse, certes sexy, mais pas vulgaire, qui allait avec. Et puis, il faut dire qu’à Maurice, pour rĂ©ussir, il faut toujours avoir de l’argent. Il fut un temps oĂč les gens allaient donner leurs disques pour passer Ă  la radio, avec une enveloppe en dessous, pour soudoyer l’animateur et avoir la chance d’ĂȘtre programmĂ©. J’espĂšre que ce n’est plus le cas aujourd’hui. AprĂšs 60 ans de carriĂšre, vous voulez passer le flambeau ? J’ai dit Ă  tous mes enfants de ne pas faire de la musique leur mĂ©tier, mais ils l’ont fait quand mĂȘme. De mĂȘme, j’ai toujours cherchĂ© Ă  promouvoir de jeunes talents. Je prĂ©pare actuellement un album pour mes 60 ans de chansons et je chante en duo avec plusieurs jeunes chanteurs. C’est mon fils Ilario qui produit l’album. Par contre, nous ne savons pas encore si cela va sortir sous forme de CD ou en streaming, nous rĂ©flĂ©chissons encore. Si tout se passe bien, nous allons aussi proposer un concert. Ce sera une maniĂšre de cĂ©lĂ©brer mon anniversaire et en mĂȘme temps, de passer le flambeau aux jeunes. Et si c’était Ă  refaire, vous opteriez pour la mĂȘme carriĂšre ? Oui et sans hĂ©sitation. La musique m’a apportĂ© tant de choses. MĂȘme si elle n’a pas fait de moi un homme riche, je suis un homme comblĂ©.

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